mercredi 9 février 2011

Des algues pour absorber le CO2 du charbon

Article mis à jour le 12/06/2023.

J’ai conservé pour mémoire cet article de l’ancien site de la commission énergie des Verts...

Il s'agissait d'un article de 2008 que j’avais trouvé sur le site "glomalwarmingisreal.com" et qui parlait de produire du carburant avec des algues se nourrissant de CO2.

Voici le lien vers l'article en anglais :

Et voici ma traduction. N’hésitez pas à cliquer sur les liens hypertextes.




Article d’Angelique van Engelen du 21 août 2008.

Le développement de fermes d’algues pour éliminer le dioxyde de carbone qui s’échappe des cheminées de combustion des centrales électriques au charbon est une perspective réelle aux Etats-Unis, selon les intervenants d’une conférence organisée par l’industrie houillère.

La conférence de Louisville Coal-Gen 2008 a présenté des intervenants expliquant quels procédés chimiques transformaient le carbone du charbon d’un matériau dangereux en un produit rentable, du carburant biodiesel. Voilà de bonnes nouvelles pour l’industrie du charbon, qui est elle-même de plus en plus au centre du débat sur le réchauffement climatique.

Les algues pourraient être une alternative sérieuse à la capture du carbone et à son stockage souterrain, une méthode qui selon les spécialistes figure parmi les plus viables des options efficaces pour réduire les émissions de carbone des centrales au charbon.
Des exploitations rurales pourraient cultiver des algues qui se développeraient à partir des fumées des centrales au charbon en absorbant le dioxyde de carbone naturel. Les experts estiment qu’une ferme de 100 acres d’algues (161.8 hectares) peuvent produire 4 millions de gallons (15.141 m3) de carburant par an. C’est un meilleur rapport que d’autres cultures telles que le biodiesel de soja.

L’un des intervenants, Robert Healy, consultant en ingénierie de construction à Burns & McDonnellMo, a déclaré que les cultures d’algues ont un avenir, non seulement en raison de leur utilisation dans le secteur de la combustion du charbon, mais aussi parce qu’elles peuvent être transformées en biodiesel. Selon Healy, les algues sont plus attrayantes que les huiles pour une utilisation comme carburant biodiesel. Un autre avantage supplémentaire est que ces matériaux, peuvent être convertis en aliments pour animaux ou d’autres produits.

Au lieu d’aller à la dépense pour du stockage souterrain de carbone capté à partir de centrales au charbon, transformer ces déchets en un produit commercialisable est très possible, a déclaré Healy aux participants de la conférence, qui comptait environ 4.000 personnes. Mais il a averti que les algues ne sont pas efficaces à 100% comme moyen de capter les émissions de carbone des centrales électriques.

Deux sociétés testent déjà le procédé, NRG Energy, le NJ Princeton, et GreenFuel Technologies, qui utilisent les algues pour recycler les émissions de co2 d’une façon sûre et économique pour produire en continu du carburant propre et renouvelable depuis la centrale électrique à charbon de 1.489 mégawatts à New Roads, en Louisiane. E. ON, la compagnie d’électricité allemande, évalue également le procédé chez Louisville Gas and Electric Co. et Kentucky Utilities Co.

Une autre preuve que la solution d’algues est prometteuse est le projet de grande envergure, que le gouvernement américain a commencé sous Jimmy Carter en 1978. Le Aquatic Species Program du ministère de l’Énergie avait fermé en 1996 seulement parce que les chercheurs impliqués avaient conclu qu’il ne pouvait s’avérer compétitif par rapport au coût du pétrole. Cependant, le prix du pétrole est désormais trois fois plus élevé que du temps où le projet a avorté.

Vous trouvez ce projet intéressant ou ridicule ? Il existe actuellement un projet similaire en région parisienne, destiné à produire des oméga 3 dans les façades d’un immeuble qui utiliserait les fumées d’une centrale thermique...

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L'idée a fait son chemin depuis. Nous en reparlerons bientôt sur d'autres pages du site.
En attendant, vous pouvez aller visiter cet article du site Enerzine.com publié le 7 janvier 2011 qui parle de la société BFS et de son biopétrole.


Mise à jour au 12/06/2023 :

La société BFS n'existe plus, mais si vous cliquez sur son ancienne adresse, vous arriverez sur un site espagnol traitant de la production de carburant avec des algues :

Pendant mes dernières années d'activité professionnelle, j'ai essayé, en vain, d'intégrer ce process à base d'algues dans des projets. Mais je n'avais pas assez d'influence et surtout, je ne travaillais pas au bon endroit. C'est finalement le groupe Suez qui a mis en service en 2019 un "puits de carbone" fonctionnant avec des algues dans le traitement des fumées de l'usine d'incinération de Créteil : https://www.usinenouvelle.com/article/a-creteil-les-micro-algues-purifient-l-air-de-l-usine-d-incineration.N821140


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